[Vidéo] Les 2 personnes interpelées violemment à Paris le 29 sept, témoignent
Ce 29 septembre, une manifestation interprofessionnelle avait eu lieu à Paris. Plus de 40 000 personnes avaient battu le pavé jusqu’à Bastille, tout au long de l’après-midi. Une manifestation plutôt calme, ou la présence policière était « assurée » au milieu du cortège par les interventions souvent violentes des unités mobiles de policiers. Malgré ce calme apparent, des arrestations ont eu lieu en fin de manifestation et plusieurs personnes ont été interpelées violemment, sans qu’elles puissent comprendre pourquoi.
Louise*, 16 ans, fait partie de ce petit groupe de personnes visé par la police. Elle a été littéralement « portée » par des hommes en noir (et étranglée par la même occasion comme elle en témoigne dans notre reportage vidéo) Il sera établi que ce sont des policiers de la BAC en civil. Sans aucune identification policière, les manifestants à proximité vont s’interposer sur ce qui semble être une « bagarre » ou même le kidnapping d’une jeune fille mineure.
L’une des personnes qui se sont interposées est un enseignant. Il est intervenu de façon spontanée en voyant cette situation. Il finira aussi en garde à vue, pour « outrage et rébellion ». Avant d’être embarqué, il explique avoir reçu des insultes et avoir été invectivé par les policiers de la BAC « d’apprendre aux élèves à se couper les couilles pour changer de sexe ». Il s’en suivra une garde à vue très difficile ou les conditions inhumaines sont légion. Il ressortira aussi relaxé de toute accusation 24h plus tard.
Les deux, ont porté plainte contre les policiers qui ont procédé à leurs interpellation. Sur Hello Asso, sur la page de la cagnotte mise en place en soutien à Louise elle témoigne: » j’ai été interpellée très violemment (par 4 policiers sans brassard ni signe de police) c’est à dire qu’ils m’ont mis au sol et portée en me tirant par la capuche de manière à que je ne puisse plus respirer, lorsque je leur ai signalé ils m’ont répondu « c’est pas mon problème » et on continué. Ca a duré bien plus d’une minute sans pouvoir respirer et j’ai réellement cru que j’allais mourir, lorsqu’il m’ont pose au sol je ne tenais pas debout et je ne pouvais vraiment pas bien respire. Pendant la GAV il y a eu plusieurs vice de procédure ( pas de médecin alors que je l’avais demandé, faux certificat de médecin).L’idée c’est de porter plainte avec qui s’est fait interpeller avec moi pour la violence de nos interpellations et vice de procédure durant la GAV. C’est important pour moi de porter plainte, car les séquelles psychologiques de cette interpellation sont présentes et vont sûrement durer. De plus je veux montrer que ces violences ne sont pas acceptables (même si il y en a eu des pires) et je souhaite que ces policiers puissent au moins être convoqués à l’IGPN ils auront sûrement pas de sanction mais peu être juste un coup de pression. »
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*prénom changé