La loi « sécurité globale » toujours décriée à Besançon
Après l’hommage à la Commune jeudi et la marche pour le climat vendredi, la mobilisation de « défense des libertés » clôturait ce samedi une fin de semaine chargée à Besançon. Environ 350 personnes se sont ainsi retrouvées place de la Révolution, afin de protester notamment contre la loi dite « sécurité globale. » Très controversé bien que réécrit, son article 24 vient pourtant d’être adopté par le Sénat. L’occasion pour de nombreuses organisations associatives, politiques, et syndicales, de réaffirmer leur opposition, après les démonstrations de force fin 2020.
« Il ne faut pas lâcher le pavé. »
Les 1 500 manifestants tenant la place Pasteur le 27 novembre dernier sont loin. Ils étaient cinq fois moins ce samedi, bien que toujours déterminés à faire entendre leur voix contre les restrictions touchant les libertés publiques. « Une déception » pour beaucoup, qui avancent souvent un « contexte sanitaire rédhibitoire. » Mais tous espèrent encore peser sur le cours des choses, dont l’aspect législatif. « Tant que le texte n’est pas adopté, tout est possible. Nous étions des milliers à dire non dans la rue, il ne faut pas lâcher le pavé » croit une militante Force ouvrière.
Dans le cortège, la fougue n’a en tout cas pas baissée. Les musiciens de « Solid’s air » et du CIP en tête de cortège donnaient le ton, un gros bloc de gilets jaunes et d’autonomes fermant « radicalement » le défilé. Les slogans hostiles aux forces de l’ordre ont été particulièrement bien accueillis lors du passage à Battant, où certains habitants et commerçants se sont mêlés aux chants. Vers 15h30 les participants « légalistes » décident de terminer à Révolution, une cinquantaine de téméraires étant quant à eux bien décidés à poursuivre sont allés jusqu’au commissariat central.