« La précarité tue » : à Besançon, la mobilisation cible la gestion de crise.
Environ 450 participants étaient comptés ce mardi à Besançon, d’après des chiffres convergents entre organisateurs et policiers. Parti de la place de la Révolution à 11h00, le cortège avait été dédié à l’affichage d’un message clair : « la précarité tue. » Dans ces circonstances, la pandémie et surtout son pendant social ont été au cœur des revendications. Salariés du privé, enseignants, blouses blanches, étudiants, mais aussi agents de l’office national des forêts et apprentis sans papiers, battaient le pavé. Dans la région, d’autres rassemblements avaient également lieu à Belfort, Lons-le-Saunier, Dole, Saint-Claude, et Vesoul.
Gestion de crise… et choix politiques.
Cette grève interprofessionnelle était appelée par plusieurs syndicats, en particulier la CGT, la FSU, et Solidaires, ainsi que les organisations étudiantes de l’UNEF, l’UNL, le MNL, ou la FIDL. Dans ce contexte sanitaire fortement mouvementé, elle fait ainsi directement suite à plusieurs mobilisations sectorielles encore timides, dont celles des travailleurs de l’énergie, des sages-femmes, de l’éducation nationale, ou encore du personnel de la petite-enfance. Cette journée de jeudi se voulait donc un point d’orgue de tout ce foisonnement, dirigé de façon globale contre la gestion de crise et les choix politiques qui en découlent.
Défense des services publics, protection et développement de l’emploi, soutien aux plus modestes en particulier la jeunesse, revalorisation des salaires, sacralisation de la protection sociale, ou encore opposition aux lois jugées liberticides, sont autant de griefs reprochés au gouvernement et justifiant l’expression de cette colère. Une large section de « l’Office national des Forêts » était particulièrement visible, craignant coupes budgétaires, suppressions de poste, et privatisations. Alors que l’actualité a mis la lumière sur leur situation, apprentis et lycéens étrangers/sans papiers furent aussi en tête de cortège.