Photo de Jean Christophe Minchilli
Samedi 5 janvier, plus de 1400 personnes (au plus fort de la manifestation) s’étaient réunis pour une nouvelle démonstration de force, à Besançon. Une manifestation qui s’est déplace depuis le centre ville de Besançon (place de la Révolution) vers le Monument aux Morts, parc des Glacis, ou les manifestant.e.s ont allumé des bougies en mémoire aux 10 Gilets Jaunes qui ont perdu la vie depuis le début des manifestations.
La foule s’est ensuite dirigé vers la permanence d’Eric Alauzet, rue de Belfort, pour continuer vers la Préfecture. Petit moment d’euphorie générale au moment du passage dans le tunnel sous la Citadelle, ou les chants de la Marseillaise ont retenti, accompagnés de quelques explosions de pétards.
Un stop a été marqué devant le Commissariat de Police pour rendre hommage aux Gilets Jaunes en garde à vue ( entre le 17 novembre et le 17 décembre, il y a eu plus de 4 570 personnes gardées à vue dans toute la France : 1 567 à Paris et 3 003 ailleurs. Parmi elles, 3 747 ont donné lieu à une réponse pénale. En un mois, 697 personnes ont été jugées en comparution immédiate. 216 personnes sont derrière les barreaux, dont 26 à Paris). Des bougies, des chants et des slogans.
Le dernier arrêt, devait se faire devant la Préfecture, qui comme d’habitude, était protégée par des Gendarmes mobiles, appuyés par la BAC. Aux jets de quelques projectiles de la part des manifestants, les gendarmes ont répondu de façon abondante avec des gazes lacrymogènes.
Un manifestant est venu témoigner du fait qu’il avait reçu un coup de flash ball pour avoir uriné contre un buisson. « Vous vous étonnez que les gens pètent un câble » nous a-til dit. Il a essayé d’avoir des explications de la part des gendarmes, qui lui ont rétorqué, que « c’est normal, car il fallait pas pisser sur le mobilier urbain »
La dispersion des manifestant.e.s a continué pendant plus d’une heure, avec une traque jusqu’à la Gare d’Eau, ou une partie des personnes se sont retrouvées encerclées par les gendarmes. Le tout sous des nuages de gaz lacrymogène. Vers 19h, l’ensemble des manifestant.e.s avaient quitté les lieux.