Photo reportage : Les « Street medics » Gilets Jaunes à Dijon
Le 8 décembre, le mouvement « Gilet Jaunes » a connu une des journées les plus répressives depuis le début des manifestations.
A Besançon, la manifestation a finit par se disperser dans un nuage de gaz lacrymogène, à Dijon, les manifestant.e.s ont rencontré une répression encore plus radicale. L’utilisation du LBD et des grenades a fait plusieurs blesé.e.s légers et un grave suite à un tir d’un flash-ball dans le visage (voir notre article ici).
Maxime Lamboley, photographe indépendant et reporter photographe bénévole pour notre média, s’est déplacé pour suivre des « street médics ».
Les « Street Médics »
Le terme de « street medic » est apparu dans les annés 60 aux Etats Unis, pendant les révoltes pour les droits civils ( Civils Rights Mouvement ). Ce sont des volontaires qui se déplacent dans les manifestations pour prodiguer les premiers soins aux personnes blessées lors des affrontements avec les forces de l’ordre. Toujours aux Etats Unis, ils sont allés jusqu’à créer des cliniques gratuites. Dans les années 70 ils ont aussi inventé un protocole d’élimination des effets nocifs des liquides lacrymogènes, protocole qui a été utilisé par la suite dans l’armée américaine.
En France, les street médics ont fait parler d’eux pendant les grandes manifestations contre la loi travail et les manifestations qui ont suivi. A chaque charge des CRS, ils sont pas loin pour prendre en charge les personnes à terre. Les premiers soins vont de la simple utilisation du Mallox et sérum physiologique, jusqu’aux blessures plus importantes générées par les grenades et flash-balls.
Retour à Dijon, avec le témoignage de Maxime et son photo reportage:
« Les forces de l’ordre ont fermement réprimé le mouvement de mobilisation des Gilets jaunes samedi 8 décembre 2018 à Dijon. Entre tirs de LBD40 allant jusqu’au visage d’un jeune de 15 ans qui ne manifestait aucune agressivité et jets en abondance de grenages lacrymogènes, les street médics ont été beaucoup sollicités. Selon Matéo, étudiant de 19 ans, secouriste pour la Croix-Rouge et coordinateur des Street médics, ils étaient plus de 30 à s’être organisé.es. »