Jeunes étrangers : l’association SolMiRé réclame l’application des lois
Après l’occupation du service de l’Aide Sociale à l’Enfance le 20 novembre dernier, un rassemblement était organisé ce vendredi 9 juin devant la Préfecture du Doubs. Pour l’association SolMiRé (Solidarité Migrant-e-s-Réfugié-e-s), les Autorités ne respectent toujours pas les dispositions en vigueur concernant l’accueil des jeunes étrangers et étrangères. Au cœur des protestations du jour, la dénonciation de « l’instance de régulation » du 115.
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Une trentaine de personnes étaient sur place dès 09h30 avec tentes dressées et pancartes en mains, bien décidées à interpeller les différents membres de cette instance de régulation. Après avoir soutenu une vingtaine de jeunes à la rue sur le seul mois de mai, SolMiRé accuse le Département du Doubs les avoir délibérément laissé à la rue. « Ces jeunes se trouvent dans un vide administratif incompréhensible, abandonnés à leur triste sort » nous explique l’association.
Laquelle poursuit : « en refusant de reconnaître leur minorité et dans l’attente de recours souvent longs et compliqués, l’Aide Sociale à l’Enfance décrète qu’elle n’est pas concernée. En même temps et pendant des années, la Préfecture refusait toute aide aux intéressé-e-s en prétextant que ses structures pour sans-abris n’étaient pas habilitées pour recevoir des mineur-e-s… » Une position qui serait désormais moins ferme et définitive, en tout cas sur le principe…
« Les places d’hébergement restent rares donc un tri s’opère dans les faits, pour nous il s’agit d’une ségrégation. Via cette instance de régulation, les étrangers et étrangères sont ainsi soumises à des délais éprouvants mais surtout à des réponses presque systématiquement négatives. On nous explique que les propositions sont priorisées pour les personnes ayant des critères de vulnérabilité, comme si devoir dormir dehors n’exposait à aucun danger particulier. »
SolMiRé exige la dissolution de cette instance de régulation préfectorale, ainsi que l’allocation de moyens financiers, matériels et humains, permettant des solutions adaptées pour ces jeunes. « Nous continuerons à nous mobiliser régulièrement si il le faut, jusqu’à que les pouvoirs publics respectent les lois » affirment les militant-e-s des Droits Humains. L’action s’est poursuivie sous l’égide d’une dizaine d’agent-e-s de police, avant une dispersion autour de 11h00.
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