Contre la vie chère et les réformes Macron, 2500 manifestants en Franche-Comté
Salariés du public et du privé, chômeurs et précaires, jeunes et retraités, acteurs syndicaux et politiques, ont globalement répondu présents en Franche-Comté. Environ 2 500 d’entre eux défilaient dans les six principales villes de la région, dont 700 à 1 000 sur Besançon. Une date fixée à l’appel de trois centrales, mais gonflées par de multiples apports militants. Avec comme toile de fond la question du pouvoir d’achat, ainsi que plusieurs réformes envisagées par le Gouvernement. Après les mobilisations de 2019-2020, serait-ce les balbutiements d’une fronde sociale généralisée ?.
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250 000 protestataires en France, selon la CGT.
Malgré la pluie insistante et une relative désunion, les syndicats mobilisés ont finalement réussi leur pari. Si seules la CGT, SUD/Solidaires et la FSU appelaient officiellement à cette date au plan national, ces centrales ont été rejointes localement par des organisations de jeunesses (UNEF, FIDL), des militants politiques (Lutte Ouvrière, France Insoumise, Parti Communiste Français) ainsi que d’autres fédérations (Force Ouvrière, anarcho-syndicalistes). Au total selon les organisateurs, plus de 250 000 personnes réparties en quelques deux-cent cortèges ont battu le pavé.
Dans la région, 2 500 participants ont été comptabilisés au sein des six grandes unités urbaines. Les chiffres varient de 700 à 800 personnes pour la seule ville de Besançon, et même jusqu’à un millier d’après le conseiller municipal PCF Hasni Alem. Quoi qu’il en soit la dynamique est globale, puisque également enregistrée à Belfort (500), Lons-le-Saunier (500), Montbéliard (350), Dole (300), Vesoul (150), ou Saint-Claude (50). Une recrudescence nette en comparaison des précédentes mobilisations du genre, comme le 17 mars 2022 et ses trois-cent partisans sur la capitale comtoise.
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La réforme des retraites, moteur d’une prochaine synergie ?
L’inflation galopante, la stagnation des salaires, ou encore la défense du service public, restent les principales revendications exprimées. « Notre leitmotiv, c’est le 15-32-60 : quinze euros de l’heure, trente-deux heures hebdomadaires, retraite à taux plein dès soixante ans. Le minimum pour que les gens vivent décemment ! » explique Florian Cholley, secrétaire de l’UL-CGT à Besançon. Mais les récentes annonces présidentielles, laissant présager un passage en force quant à l’allongement de l’âge de départ à la retraite, ont sans doute également mécontenté les moins téméraires.
Sur place beaucoup espéraient ainsi ne voir qu’un premier jet, déjà rattaché à ces préoccupations. « C’est important d’être nombreux, car on sait être scrutés. En fonction du rapport de force engagé, certains projets en préparation seront plus ou moins rapidement annoncés… il faut donc surtout voir la suite, afin d’établir un véritable front social comme en 2019-2020 » abonde Julien Juif, secrétaire de SUD/Solidaires. Parti du parking Battant vers 11h00, le cortège bisontin a gagné la Boucle, passant par la Préfecture, avant de disperser peu après midi, à l’Esplanade des Droits Humains.
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