À Planoise, deux nuits « modérément » agitées
Les « traditionnels débordements » de la fête nationale n’auront encore une fois pas épargné Planoise, cette année le quartier ayant été touché les 14 et 15 juillet. Lacrymogènes et LbD se sont succédé afin de juguler feux de poubelles, artifices, et autres dégradations de mobilier urbain. Les opérations se sont déroulées sur trois à quatre heures « d’affrontements », avec comme bilan final des dégâts matériels et humains assez limités. Avec l’édition du 14 juillet 2020, ces échauffourées constituent ainsi les épisodes les plus « modérés » de ces cinq dernières années.
Nuit de mardi à mercredi. Il est minuit et les premières flammes montent à l’horizon, un incendie consumant des containers disposés sur le rond-point de l’Île-de-France. Il y’a encore foule à cette heure aux abords du centre commercial, plusieurs cercles de « jeunes » se formant la plupart comme chaque soir et d’autres pour l’occasion. Policiers et pompiers interviennent alors, arrivée qui lance le début des hostilités. Rapidement, feux d’artifices, parpaings, et divers projectiles, s’échangent avec les lanceurs de balles de défense (LbD) et les grenades lacrymogènes.
Entre ces flots les véhicules passent tant bien que mal, alors que le tramway est sérieusement impacté. Deux individus sont interpellés, un mineur pour le brasier et un majeur qui sera vite mis hors de cause. Les gaz saturent l’atmosphère, rendant les regroupements d’autant plus sporadiques. Une boulette est toutefois signalée près de la maison de quartier : l’un des palets balancé au MP7 cougar aurait fracturé la vitre d’un appartement et asphyxié toute la famille bébé inclus, laquelle a pris la direction l’hôpital Jean-Minjoz. Un « dommage collatéral » du maintien de l’ordre.
La course-poursuite entre belligérants a continué ainsi jusqu’au secteur Cassin, avant de s’estomper sous les coups de deux heures du matin. Bis répetita dans la nuit de mercredi à jeudi, où plusieurs barricades sont montées au même endroit… les horaires et scènes sont quasiment identiques, à la différence d’une météo pluvieuse et de plusieurs aubettes également éventrées. Les « assaillants » on souvent de 15 à 25 ans, et font face à la police nationale mais aussi à un escadron de la gendarmerie mobile. Mais après quelques provocations, le calme est rétabli vers 01h00.