Chalon-sur-Saône : teufeurs, syndicats, et gilets jaunes dans la rue
Ils étaient plus de 500 présents samedi après-midi à Chalon-sur-Saône, venus de toute la Bourgogne mais aussi de Franche-Comté et de la région lyonnaise. Associations, organisations politiques, syndicats, gilets jaunes, teufeurs, autonomes, ou sans-étiquette, tous réclamaient la fin des restrictions liées à la crise sanitaire mais aussi aux choix de l’Exécutif. Dans cette petite sous-préfecture typique, cette mobilisation suivie a été un véritable événement local.
Une petite manif’ départementale.
À l’origine, cette date se voulait ambitieuse en drainant les forces vives de Saône-et-Loire. On comptait notamment par mis les organisateurs des associations (Ligue des Droits de l’Homme, CCFD Terre Solidaire, Planning familial, Libre pensée), des organisations politiques (PCF, PRG, EÉLV, PS, NPA, France Insoumise, Union Communiste Libertaire, Gilets jaunes, Conseil National de la Nouvelle Résistance…) et des syndicats (Solidaires, FSU, SNU, CGT Éducation…).
Mais, rapidement, les appels se sont diffusés bien au-delà. Plusieurs groupes sont ainsi venus de Lons-le-Saunier, Besançon, Dijon, et jusque depuis Lyon, permettant de grossir sensiblement les troupes au-delà des espérances. Ce sont quelques cinq-cinq participants qui étaient alors réunis, d’après nos estimations. Un cortège dense pour la petite commune, et réparti en deux blocs : environ deux-cent militants en cortège de tête, et trois cents teufeurs en fermeture de marche.
« Retrouver nos libertés. »
Dés 14h30 à Port-Villiers la convergence se forme, sous une escorte policière pléthorique pour l’occasion. Le mot d’ordre est clair et généralisé, les slogans dénonçant unanimement les mesures sanitaires et sociales « qui pèsent comme une chape de plomb » précise un militant. La dénonciation de la loi « sécurité globale », les violences policières, et les « galères de la fin du mois » sont aussi évoqués, le Président Macron et son Gouvernement étant conspués à souhait.
Outre les pancartes et banderoles, les deux « sounds systems » ont bien sur la part belle. La manifestation a été dûment déclarée, et c’est donc un parcours précis et bouclé qui se présente. Pour certains cette « aseptisation » est mal vécue, et à trois reprises des tentatives de « départ en sauvage » sont notées. Mais après une allocution devant l’Hôtel de Ville, le trajet a repris sans accroches jusqu’à son terminus avenue Victor Hugo où les participants se sont dispersés.