Actualités du 13 juillet 2017
LE MAG INFOS
Code du travail (00’50)
Les députés ont poursuivi hier l’examen de la réforme du Code du travail avec de vifs débats sur les indemnités prud’homales et le CDI de chantier, les Insoumis étant à l’offensive dans l’hémicycle avec les communistes, mais aussi dans la rue. On entend Emmanuel Giraud de la France Insoumise à Besançon. En attendant la rentrée, la France insoumise avertit également qu’elle mobilisera pendant l’été, en particulier auprès de ceux qui ne sont pas « organisés dans l’entreprise » (les chômeurs, les étudiants…), via ses « caravanes insoumises » dans les quartiers populaires, avec une initiative nationale. La journée d’action à l’appel de la CGT reste aussi au programme. Ce sera le 12 septembre prochain.
LA REVUE DE PRESSE
Emplois familiaux (2’40)
Le Sénat a finalement interdit les emplois familiaux pour les parlementaires dans la nuit, 24 heures après une première délibération au cours de laquelle il avait rejeté cette mesure-phare du projet de loi de moralisation de la vie politique.
Immigration (3’00)
À l’issue du conseil des ministres, mercredi, Édouard Philippe a présenté un plan sur l’asile et l’immigration. Debout au pupitre, le premier ministre, entouré de cinq membres du gouvernement assis à ses côtés, a préféré ne pas laisser la parole au seul ministre de l’intérieur, le reléguant au rôle de conseiller technique. Alors que la réponse de Gérard Collomb a pour l’instant été exclusivement répressive, avec l’envoi de forces de l’ordre supplémentaires dans le Calais, l’objectif du chef du gouvernement était de rééquilibrer le message en affirmant le « souci » de la France « de respecter la dignité » non seulement « de ceux qui arrivent dans notre pays pour demander l’asile », mais aussi « des autres qui n’en sont pas moins des êtres humains » – tout en précisant que « les migrants économiques, ça n’est pas possible de tous les accueillir ; en revanche, les réfugiés doivent être accueillis dans les meilleures conditions ». Passé cet acte de contrition, aucune mesure d’urgence de nature à répondre aux besoins n’a été annoncée. La situation sur la route migratoire est pourtant catastrophique, comme plusieurs instances, parmi lesquelles le Défenseur des droits et le tribunal administratif de Lille, ont récemment eu l’occasion de le rappeler : la France est l’un des seuls pays de l’Union européenne où des centaines de migrants dorment à la rue, en raison de l’insuffisance du nombre de places dans les centres d’hébergement.
Fiscalité (4’15)
Depuis quelques jours, la priorité du gouvernement évolue vers une logique alliant la consolidation budgétaire à la baisse de la fiscalité. Ce changement a été confirmé ce mercredi 12 juillet dans l’entretien accordé par le premier ministre Édouard Philippe au quotidien Les Échos. Ce dernier annonce une baisse de la fiscalité de 11 milliards d’euros pour 2018, avec la mise en place, dès la première année budgétaire du quinquennat, des principales mesures fiscales envisagées : transformation de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en impôt sur la fortune immobilière (IFI), exonération partielle de la taxe d’habitation, transferts des cotisations salariales sur la maladie et le chômage vers la CSG, mise en place d’un prélèvement forfaitaire unique (PFU) sur les revenus du capital (qui, jusqu’ici, était prévu en 2019). À cela s’ajoutent les mesures décidées par le précédent gouvernement : hausse et élargissement du CICE et baisse du taux de l’impôt sur les sociétés (IS) à 28 %. Selon une étude de l’OFCE, (Observatoire français des conjonctures économiques), qui s’est servi du modèle qu’utilisent déjà les administrations pour mesurer l’effet redistributif des mesures fiscales. L’OFCE a intégré dans son modèle des éléments, souvent négligés, des hausses d’impôts annoncées par Édouard Philippe : alourdissement du prix du tabac et renforcement de la fiscalité écologique, notamment sur le diesel. Les résultats de ces calculs st sans appel : les mesures fiscales du gouvernement profiteront surtout aux 1 % les plus riches. La preuve de l’attachement de l’exécutif à la théorie, désormais datée, du « ruissellement » de la richesse et de son refus de faire face au creusement des inégalités.
L’AGENDA CULTUREL
Les jeudis des balades (6’10)
Une création sonore déambulatoire à l’écoute de la ville et du patrimoine. Demain, 13 juillet, ce sera une balade sonore à vélo, organisée par Radio Campus. « L’architecture du travail », une création des étudiant.es de l’ISBA, dure environ 40 min et se porte sur la mémoire ouvrière à Besançon. A travers leur création sonore, les étudiants de l’ISBA proposent de penser le passé industriel de la ville à travers une observation auditive des formes architecturales propres au travail. Départ : Institut des Beaux Arts de Besançon. Plus d’infos sur http://www.parcoursbesancon.fr/ !
Le Pixel (6’50)
Au cœur de la Cité des Arts, Le Pixel, ouvert depuis quatre ans, fait partie des activités proposées par le pôle Travail protégé en faisant travailler huit personnes atteintes de handicap. Pour mettre en lumière les difficultés auxquelles sont quotidiennement confrontées les personnes aveugles ou malvoyantes, Le Pixel a eu l’idée de proposer des dîners qui se déroulent dans l’obscurité totale. Les bénéfices seront reversés aux associations partenaires Solidarité Doubs Handicap et Valentin Haüy. Il faut réserver au Pixel, Cité des arts (18, avenue Gaulard).