Pass sanitaire : à Besançon, la mobilisation ne faiblit pas
Septième week-end de mobilisation à Besançon, contre le pass sanitaire et la gestion de crise sanitaire. Pas de sursaut numérique pour la dernière date du mois d’août et à la veille de la rentrée, les chiffres étant stables selon nos estimations (2 500 au plus fort, 1 600 pour la Préfecture et 3 800 d’après les organisateurs). Après avoir déambulé dans les rues de la Boucle, le cortège n’a pas hésité à enfoncer les lignes de sécurité dressées aux entrées du parc Granvelle. Mais s’éloignant du traditionnel « face-à-face » avec les des forces de l’ordre sur Préfecture, c’est finalement à la City que la journée s’est achevée par un « sit-in » et une « rave party. »
La promenade de la discorde.
Le cortège s’engage rue de la Préfecture vers 15h30, mais ralenti rapidement aux abords du parc Granvelle. Avec l’installation des « Instants Gourmands », l’ensemble de cet espace public majeur est en effet désormais soumis à la présentation du pass sanitaire. Grillages, checkpoints, et vigiles, ont été mis en place afin de s’en assurer. Pour un participant, c’est là « le symbole d’une extension sans fin des mesures restrictives au quotidien. » Après une brève hésitation, un crochet est finalement décidé. Les lignes de contrôle sont enfoncées en quelques secondes, provoquant des étincelles avec le seul agent resté là et résigné à empêcher la vague de surgir. En vain.
La parade s’est limitée à une traversée directe et sans aspérités, au milieu des cabanons et autres foodtrucks. La plupart des clients et commerçants restent de marbre, certains font grise mine, et d’autres encore accueillent l’intrusion avec bonhomie. C’est le cas de deux salariés d’une petite enseigne, qui nous interpellent. « Nous nous ne sommes pas vaccinés, et contre l’obligation par principe. Heureusement, notre convention [professionnelle] a échappé à cette injonction. Si nous ne travaillions pas le samedi, nuls doutes que nous serions dans les rangs des manifestants. » Une dizaine de minutes plus tard, le cours des choses reprenait comme si de rien n’était.
De la Bête aux Illuminatis.
Le défilé est relancé, pour atteindre Battant. La foule profite alors d’un arrêt sur le pont éponyme afin de saluer et applaudir les acteurs du « Tendem. » Le bistrot se trouve désormais « en grève » chaque samedi, afin de protester contre l’instauration du pass sanitaire. Une démarche encore singulière, qui n’a été a ce jour suivie que par le salon de thé « La Citronnade. » La marche atteint ensuite l’ARS (Agence Régionale de Santé) à la City, et semble vouloir gagner la rue de Dole. Après réflexion les protagonistes se contenteront d’occuper le carrefour Canot, avec « sit-in », prises de parole, puis « rave party » improvisée jusqu’à la dispersion amorcée vers 17h30.
Si les allocutions à Révolution et Huit septembre ont été classiques, cette fois les orateurs tendancieux y sont allé de leur prose. Chiffres de mortalité truqués, encensement de plateformes d’extrême-droite, comparaison entre Emmanuel Macron et la Bête, ou encore domination des Illuminatis, ont pu être esquissés. Une apothéose, préalablement fixée par quelques visuels : « Macron – Bill Gates même combat », « stoppons la fabrique des pandémies », « le principe de base satanique : le mensonge », « mon immunité = mon terrain et mon hygiène de vie », ou des références aux traditionalistes du « Grand Réveil » et aux légitimistes soutenant la régence de la maison de Bourbon.