Un rassemblement peu ordinaire a pris place à la gare de Besançon-Viotte le 20 décembre. Des citoyens, cheminots, et élus locaux, vêtus de pyjamas et accompagnés de peluches, se sont unis à l’initiative d’Alternatiba. Leur cause ? La relance des lignes de trains de nuit à Besançon, une demande symbolisée par une pétition forte de 49 000 signatures.
Besançon en pyjama pour les trains de nuit une mobilisation colorée et significative
Cette action s’inscrit dans un contexte plus large, marqué par un changement de cap de l’État après deux décennies de réduction des services de trains de nuit. En mai 2021, un rapport sur les « Trains d’Équilibre du Territoire » a révélé l’opportunité de réintroduire 25 lignes de trains de nuit, incluant des connexions depuis Metz-Strasbourg-Besançon vers des destinations majeures comme Marseille-Nice, Perpignan-Barcelone et Toulouse-Bordeaux. Toutefois, les progrès sont lents, l’État ayant diminué de moitié ses ambitions initiales, avec seulement dix lignes de trains de nuit prévues pour 2030, et sans financement concret à ce jour.
Les manifestants de Besançon expriment donc une urgence : celle d’accélérer le processus et d’augmenter les investissements pour la construction du matériel roulant, nécessaire à la réalisation de ces projets. Leur but est clair : reconnecter Besançon au réseau ferroviaire nocturne, ouvrant des liaisons vers Nice, Barcelone, Bordeaux, Quimper, et d’autres destinations européennes.
Anthony Poulin, adjoint au maire de Besançon, met en avant le train de nuit comme vecteur d’un tourisme renouvelé, tout en soulignant l’urgence d’une intervention étatique face au manque de ressources.
Dans ce contexte, l’avenir des liaisons ferroviaires nocturnes, en particulier pour Besançon, demeure incertain. L’espoir des manifestants est de voir l’État répondre à cette demande croissante et de voir Besançon se relier de nouveau au réseau nocturne national et européen.