SolMiRé : les militants arrêtés par la police, après une action à l’ASE du Doubs
Ce matin à Besançon, l’association SolMiRé organisait une nouvelle action afin de mobiliser l’opinion et les pouvoirs publics sur le sort des mineurs non-accompagnés. Une vingtaine de militants ont occupé les locaux du service de l’Aide Sociale à l’Enfance, relevant du département du Doubs. Mais ils ont été délogés par la police, certains ayant même été emmenés au poste.
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L’opération se voulait pacifique, à l’instar des précédents menés comme le 21 octobre 2022. « Actuellement dans la région, des dizaines de gamins dorment à la rue. Ils doivent être pris en charge par le Département, c’est la loi. Mais rien n’est fait. Cette situation ne peut pas continuer. Alors, il était nécessaire de le rappeler aux principaux concernés » confie une participante.
Mais cette fois, les autorités ont répondu durement. Plusieurs estafettes de police sont dépêchées afin de disperser les activistes, comme le rapporte un témoin : « Ils ont été bloqués dans le porche, avec exigence d’un contrôle d’identité. Comme beaucoup refusaient de s’y soumettre, décision a été prise de les interpeler puis de les emmener au commissariat pour des vérifications plus poussées. »
« Placés dans un fourgon, une dizaine d’entre nous avons été conduit à la Gare-d’Eau avec gyrophares et sirènes hurlantes. Nous avons été placés près des geôles, qui étaient dans un état particulièrement déplorable. Mais au bout d’une quinzaine de minutes, nous avons toutes et tous été relâchés. Sans charges ni suite, visiblement » rapporte une protagoniste, encore choquée.
« Cette répression est inique, on se demande jusqu’où vont aller la Préfecture et le Parquet dans l’autoritarisme. Mais cet épisode ne doit pas nous faire oublier le principal : réclamer et obtenir le respect des Droits Humains élémentaires, en premier lieu par nos représentants. Nous nous battrons encore, tant qu’il faudra » assure une responsable de Solidarité Migrant-e-s/Réfugié-e-s.
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