A Thise, des agents demandent 2 semaines d’acompte pour l’installation d’une caravane
Cela ne fait quasiment pas un mois sans avoir encore et toujours des alertes des groupes des voyageurs de Besançon. Que cela soit pour des expulsions manu militari – avec la présence de policiers armés jusqu’au dents – de terrains vides (comme l’espace non utilisé de Casamene) ou quelques familles avaient essayé de s’installer pendant la période pluvieuse d’hiver (ou même avant), que cela soit pour des enfants non acceptés à la cantine scolaire (en début d’année scolaire), situation réglée non sans difficulté, la situation des voyageurs de Besançon est, on peut le dire, catastrophique.
Cette semaine, nouvelle alerte: des voyageurs, qui ont essayé de se rapprocher de Besançon, leur lieu de travail actuel, en essayent de respecter la loi et de poser leurs caravane sur l’accueil des gens du voyage de Thise, ils ont découvert avec stupeur que l’agent qui gère l’aire de passage, leur a demandé 300€ pour les poubelle, 300€ de caution pour l’installation et surprise, 2 semaines d’acompte.
Cette demande d’acompte, évidement non acceptée par les voyageurs (certains ne voulaient pas rester 2 semaines) est clairement un message pour Rémy Vienot, président de l’association Espoir et Fraternité Tsigane de Franche-Comté. Il dénonce une n-ième entrave aux droits fondamentaux des voyageurs: « Ils essayent par tous les moyens de les mettre en illégalité »
La dernière expulsion (de la honte) a été l’une des pires. Menaces des policiers de confiscation de la caravane d’une famille en difficulté, une expulsion de Besançon qui a marqué les esprits. Et c’est peut-être le sens recherché des autorités. A force de pressions et d’expulsions avec présence de dizaines de fourgons de gendarmes et policiers hautement armés, les voyageurs ont compris: Besançon n’est pas une ville qui souhaite leur présence. De plus, ils viennent de subir des dommages importants suite à la tempête qui a frappé notre région. A cela on leur rajoute des difficultés quand ils essayent de s’approcher de la ville.
L’un des voyageurs nous le dit clairement. Ils savent qu’ils sont et seront mal traités : « on est des « sous Hommes » pour eux. On a aucun droit, on nous traite comme de la merde »
Pourquoi cette n-ième injustice à leur égard? Qui a décidé d’imposer un payement à l’avance pour une place à Thise? Autant de questions qui interrogent. Dans tous les cas, Besançon, à ce rythme, devient petit à petit une zone de « non accueil » pour les voyageurs précaires nés ici et qui n’espèrent qu’une seule chose, pouvoir s’installer pas trop loin de la ville et vivre paisiblement
Pour aller plus loin:
Expulsion des voyageurs : https://radiobip.fr/site/blog/2021/10/18/nouvelle-expulsion-dun-groupe-de-gens-du-voyage-a-besancon/ / https://radiobip.fr/site/blog/2021/12/28/nouvelle-expulsion-gens-du-voyage-la-presidente-de-luniversite-a-porte-plainte/