« Toi tu dégages avec ta merde là » … « Putain il m’emmerde lui là « – Ce sont les mots d’une personne qui a décliné sa fonction comme étant « commissaire de police », avant de demander aux gendarmes d’interpeller notre reporter parce que « monsieur est masqué sur une manifestation »
Ce qui devait être un anniversaire pacifique d’un an de manifestations Gilets Jaunes à Besançon ce 17 novembre 2019, s’est transformé en une situation ubuesque ou (encore une fois) deux de nos reporters ont été interpellés pour une énième « vérification d’identité » la « confiscation » du matériel de protection contre les gaz lacrymogènes (propriété de notre rédaction) et une « promesse de procès verbal auprès du procureur de la République » pour la raison suivante : « monsieur (Amaury, notre reporter, N.D.L.R.) est masqué en manifestation, c’est un délit ». Un délit pas si anodin, car il est utilisé dans la loi dite « anti-casseurs ». Ni plus ni mois, notre reporter est interpellé pour le fait de porter un masque à gaz qui lui sert à se protéger contre les gazes lacrymogènes utilisées de façon systématique depuis le 17 novembre 2018. Une entorse visible de cette loi anti-casseur, car le « commissaire » en question est tout à fait au courant de la fonction du reporter. Il l’expliquera lui-même de façon tout à fait claire, qu’il connait le média indépendant Radio BIP « très bien ».
Alors si le reporter est bien un reporter (car il s’est évidement légitimé avec carte de presse et carte d’identité), pourquoi vouloir le considérer comme un casseur, alors qu’il était en train de filmer à bonne distance des policiers, la charge policière contre les manifestants qui avaient investi le rond point de Mallarmé? C’est en tout cas une question à laquelle personne peut répondre.
Cependant, il ne s’agit pas de la première tentative d’interpeller nos reporters et journalistes. C’est juste la 4ème fois de suite. Vous pourrez constater ces interpellations dans les vidéos ci dessous