La France Insoumise Besançon apporte son soutien au reporter
Communiqué de presse – La France Insoumise Besançon
Nouvelle interpellation d’un reporter de radio Bip : Stop au harcèlement policier et à la criminalisation !
Nous avons appris hier l’interpellation, pour la 4ème fois, d’un reporter de radio Bip hier, durant les rassemblements gilets jaunes organisés à Besançon. Alors qu’il couvrait les évènements du week-end avec son matériel presse, il a été pris à partie par un policier qui dans un premier temps l’empêcha de filmer avec son parapluie. Dans un second temps, il sera interpellé et son matériel de protection du visage contre les gaz lacrymogène, confisqué. Interpellé sous le chef d’accusation de « dissimulation de visage dans une manifestation », délit passible d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende, il est convoqué le 19 novembre au commissariat de police.
Ces évènements ne sont pas isolés et outre les manifestant.e.s, ce sont aussi les journalistes qui subissent les violences et ce harcèlement policier et judiciaire. Les images du visage tuméfié et en sang de Julien, journaliste qui filmait place d’Italie à Paris ce 16 novembre dernier, montrent le tournant dramatique que peuvent prendre les choix politiques actuels en terme de maintien de l’ordre.
Combien de morts, d’éborgné.e.s, de mutilé.e.s faudra-t-il encore pour que cesse cette violence étatique ?
Lors du vote de la loi anti-casseurs, nous avions déjà dénoncé les mesures liberticides que cette nouvelle loi instaurait et qui permettent de poursuivre des citoyen.ne.s exerçant leur droit de manifester. Le but de ces dispositions n’est non pas de garantir l’ordre public mais bien de criminaliser l’exercice d’un droit fondamental. Dans le cas qui nous occupe aujourd’hui, il s’agit d’une grave atteinte à la liberté de la presse. En septembre dernier, un appel avait déjà été lancé pour dénoncer les poursuites contre deux collaborateurs de factuel info et de radio bip.
Plus globalement, nous assistons à une répression sans précédent d’un mouvement social : 11000 gardes à vues, 3000 personnes en procès, 1000 personnes condamnées à la prison ferme. L’objectif du gouvernement est de faire tellement peur que les gens n’oseront plus s’exprimer et montrer leur mécontentement. On assiste à un redéploiement autoritaire de l’Etat.
Mais rappelons qu’autorité de l’Etat ne signifie pas autoritarisme.
Force est de constater que notre pays connait une profonde crise sociale à laquelle le gouvernement n’apporte comme seule réponse que l’autoritarisme et la répression.
Nous souhaitons apporter tout notre soutien à nos concitoyen.ne.s qui subissent ces violences. Nous souhaitons plus particulièrement apporter notre soutien au reporter de Radio bip et demandons que les poursuites soient abandonnées et que cessent ces procédés d’intimidation !
Nous appelons tous les citoyen.ne.s, tous les républicain.e.s et toutes les structures associatives, politiques et syndicales à s’indigner et à crier haut et fort leur ras le bol devant un régime à bout souffle qui maltraite et humilie son peuple ! Assez !
Besançon l’insoumise, Le 18 novembre 2019