Depuis quelques jours, l’info a fait le tour de la France. Dans un premier temps, sortie par l’Est Républicain, l’info a rapidement été reprise par les médias nationaux. France Info, France 2 et même sur TF1, Jean Pierre Pernaud a relayé cette nouvelle dans son journal. « Un arrêté contre la mendicité a vu le jour à Besançon« . Alors que juste quelques jours auparavant, Besançon apparaissait dans un article national largement relayé sur les réseaux, comme « la deuxième ville ou fait bon vivre en France », l’arrêté anti-mendicité vient casser l’image d’une ville accueillante et humaine.
Que s’est-il passé ?
Le 2 juillet 2018, le maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, dans une réunion municipale ou l’ensemble des adjoints de la ville (de tous bords) étaient conviés pour discuter les dossiers du jour, a abordé le sujet des incivilités dans les rues du centre-ville. Une discussion qui arrivait sur la table suite à plusieurs réclamations de la part de certains commerçants et riverains du centre ville. En cause, des personnes alcoolisées qui d’après les réclamations auraient accosté de façon plus ou moins agressive les passants. Alors que les dossiers étaient connus par l’ensemble des adjoints, car les sujets abordés en réunion sont mis à disposition des adjoints quelques jours auparavant, personne ne voit un caractère anti-mendiants dans le dossier. D’ailleurs, la discussion semble tourner autour des incivilités et surtout des aspects techniques et juridiques. Anne Vignot, adjointe à la ville (EELV) va plus loin et parle de mea-culpa. Pas assez d’attention au texte car la discussion était concentrée sur la sécurité des riverains. Le texte final ne semble pas être vraiment lu par les adjoint.e.s, d’après leur témoignages et c’est ainsi que l’arrêté a pu voir le jour dans ce format. En deux mots, une partie des adjoints à la ville n’ont eu réellement connaissance du texte final qu’après coup.
Il s’en suit la publication dans l’Est Républicain de l’arrêté. Pourquoi seulement le 16 août ? C’est encore un mystère. Ce qui est sûr, c’est que l’arrêté n’était pas présent le 17 août sur les panneaux des publications officielles de la Mairie, comme tout arrêté devrait y figurer.