Actualités du 22 mars 2017
LE MAG INFOS
On a caché la vérité aux patients (1’37)
À Besançon, un collectif de 46 patients du CHU, dénoncent la qualité de leur prise en charge au sein de l’établissement. Les accusations portent sur des faits de maltraitance, de non-respect des procédures pour le traitement de cancers. L’ancien chef du service de dermatologie du CHU de Besançon, le professeur Philippe Humbert. appuient leurs témoignages : « On a caché la vérité aux patients », affirme-t-il à France Info.
Des malades ont écrit, entre 2014 et 2016, aux différentes instances – l’Agence Régionale de Santé, l’Ordre des Médecins, la direction de l’hôpital – pour se plaindre d’avoir été mal reçus, de ne pas avoir eu une prise en charge correcte, d’avoir été humiliés ou victime de non-assistance à personne en danger. Tous ces courriers ont été transmis à ces autorités. Ils sont restés sans réponse. Pour l’ancien chef de service, des protocoles n’ont pas été respectés dans la prise en charge du cancer. Certains patients ont subi des chimiothérapies alors qu’elles n’étaient pas forcément nécessaires. Quel est l’intérêt ? Selon lui, il y a des intérêts financiers. L’hôpital a reçu beaucoup d’argent pour cela.
Des anciens salariés attaquent Tag Heuer suite à leurs licenciements (2’43)
Des anciens salariés du lunetier de Morez dans le Jura veulent démontrer que le propriétaire de la marque Tag Heuer est responsable de leurs licenciements. L’avocat des salariés a demandé 100.000 euros de dommages-intérets par salarié. Ils sont 172 à avoir perdu leur emploi en novembre 2016 à Morez. 78 ont lancé une procédure judiciaire contre le groupe LVMH l’accusant d’avoir créé une situation de dépendance économique du petit lunetier jurassien. La somme des dommages et intérêts demandée n’est pas anodine, mais l’avocat a expliqué que le bassin d’emploi de Morez est sinistré. Selon lui, seule une dizaine des anciens salariés de Logo ont retrouvé un travail. Pour l’avocat de Tag Heuer, Me Bremond, la marque n’est pas responsable de mort de Logo : « Tag Heuer a soutenu Logo en maintenant la licence plus longtemps que tous les autres. Toutes les autres marques ont quitté Logo car il n’était pas capable de faire son boulot correctement », dit-il au micro de France 3. La décision du tribunal sera rendue le 30 mai 2017.
LA REVUE DE PRESSE
L’enquête Fillon s’élargit (3’40)
L’enquête Fillon élargie à des faits de « faux et usage de faux » et d’« escroquerie aggravée »
Les enquêteurs ont saisi à l’Assemblée nationale des documents laissant penser que les époux Fillon ont pu produire des faux pour justifier les salaires de Pénélope Fillon.
Fillon n’est pas le seul à avoir la classe en costard (3’59)
Pierre Moscovici s’est lui aussi fait offrir des costumes de luxe par un ami. « Le Canard enchaîné », qui révèle cette information, précise que les faits sont antérieurs à 2012, quand les parlementaires n’avaient pas à déclarer de tels dons.
Démission de Bruno Le Roux (4’19)
Cette fois, la rechute s’appelle Bruno Le Roux. Le ministre de l’intérieur a démissionné. Il avait embauché ses deux filles adolescentes comme assistantes parlementaires. Des faits qui ravivent l’affaire Fillon, mais soulignent une différence : Le Roux a quitté ses fonctions, quand Fillon s’accroche à sa candidature.
Poignant soutient Macron (4’41)
Bernard Poignant, très proche conseiller de François Hollande a annoncé qu’il soutenait la candidature d’Emmanuel Macron à la présidentielle, et précisé qu’il quitterait l’Elysée dans les prochains jours. « Emmanuel Macron est le seul candidat issu des rangs de la gauche qui peut se qualifier pour le second tour de l’élection et éviter un face-à-face Le Pen-Fillon », a expliqué Bernard Poignant, précisant à l’AFP qu’il quittait l’Elysée pour ne « pas impliquer indirectement le chef de l’État dans son choix ». Il a ainsi suivi l’exemple de Barbara Pompili, secrétaire d’État chargée de la biodiversité (accessoirement ex EELV), qui a également annoncé soutenir la candidature d’Emmanuel Macron à la présidentielle.
Augmentation du RSA en septembre (5’24)
Le gouvernement l’a annoncé ce mardi au collectif Alerte (associations de solidarité). Par ailleurs, les plafonds de ressources en vigueur pour l’accès à la CMU-C (Couverture Maladie Universelle Complémentaire) et pour l’Aide à la Complémentaire Santé (ACS) vont être relevés afin que plus de personnes y aient accès. Actuellement, le RSA s’élève à 535 € par mois pour une personne seule. Son montant varie en fonction de la composition du foyer. Environ 8,8 millions de personnes (14,3 % de la population) vivaient sous le seuil de pauvreté de 1.008 € en 2015, selon l’Insee.
Sources : Le Télégramme, Le Canard Enchaîné, Libé, Reuters
La Chronique Ciné du Mercredi (6’54)