Grève des soignants du 8 novembre 2016
Une mobilisation d’ampleur, un mélange de colère et de revendications
Des milliers d’infirmiers et aides-soignants ont manifesté mardi 8 novembre 2016 dans plusieurs villes de France, dont Besançon, pour exprimer leur « ras-le-bol » face à des conditions de travail « déplorables » et réclamer une meilleure considération de leur profession.
« A l’hôpital, le manque de personnel, de moyens, de temps et l’encadrement déficient des étudiants nuisent à la qualité des soins et à la prise en charge des patients », écrivaient 17 organisations d’infirmiers salariés, libéraux ou étudiants.
« La dégradation des conditions de travail et d’études entraîne un mal-être et une souffrance profonde de la profession dans son ensemble, associée dans les établissements à une gestion des ressources humaines déplorable sans aucun respect des soignants », ajoutent-elles dans un communiqué commun.
La mise en place des GHT et les fusions et regroupements d’établissements prévus par la loi Touraine dite de « modernisation du système de santé » entraînent la diminution et l’éloignement de l’offre de soins. Les économies imposées (3 milliards d’euros en 3 ans) participent à la destruction du service public : 22 000 suppressions de postes et 16 000 fermetures de lits sont prévues dans les hôpitaux.
Des réductions d’effectifs drastiques touchent également l’Action Sociale et le Médicosocial, public comme privé et associatif.
Ce mouvement, initié par l’intersyndicale FO-CGT-SUD de la fonction publique hospitalière, survient deux mois après une première mobilisation organisée le 14 septembre à la suite notamment d’une série de suicides d’infirmiers au cours de l’été.
On entend le reportage audio, c’était à Besançon, le mardi 8 novembre.
Les manifestants se sont d’abord retrouver devant l’ARS, l’Agence Régionale de Santé … Le cortège s’est ensuite rendu devant la Préfecture.
Cette mobilisation d’ampleur, inédite par la multiplicité de ses formes d’actions, a permis à toutes les catégories professionnelles de faire entendre leurs mécontentements.