Samedi 21 mai, Nuit Debout s’est déplacé dans le quartier des Vaîtes. C’était une décision prise lors de la derniere Nuit Debout. Une décision motivée par la nature de ce lieu devenu mythique, suite au combat de l’association « Les Vaîtes ».
Retour en 2005. Une décision de la mairie est prise pour la création de 2000 logements dans ce quartier. C’est à ce moment précis que l’association « Les Vaîtes » s’est créée pour défendre l’espace vert de ce quartier. Plus précisément, le 30 juin 2005, lorsque 100 personnes viennent à la première réunion constitutive de l’association « Les Vaîtes ».
Depuis, beaucoup d’échanges avec la Mairie, beaucoup de colère, et pas mal d’actions de la part de l’association. L’action dont on se souvient le plus, c’était « Les Vaîtes voient rouge » où une partie des habitants du quartier avait mis à leur fenêtres et balcons des draps rouges.
Qu’en est-t-il aujourd’hui ? Des fouilles archéologiques ont été entreprises sur ces terrains en 2015, avec pas mal de succès, car des vestiges gallo-romains ont été découverts. Sinon, pour la négociation du mètre carré… Toujours au point mort, d’après l’association qui exprime sa colère sur son site internet: « Nombre d’habitants seraient déplacés de gré ou de force avec une indemnisation de 3.81€/m2 qui est passée à 8.05€/m2 (alors que le prix des terrains à Besançon est de 200 à 300 €/m2)… ».
Cependant, l’association se félicite car « les promoteurs se désintéressent de ce projet inadapté depuis son origine et désormais devenu inutile avec les autres projets de constructions sur Besançon qui se feront à des prix de revient moindres et dans des conditions plus simples ! Inutile également avec l’attrait que constitue aujourd’hui, Dijon, la nouvelle capitale régionale, au détriment de Besançon. »
C’est dans ce cadre que Nuit Debout s’est intéressé à cet espace, avec la volonté de le protéger et de le faire évoluer. C’était aussi une façon d’exprimer leur volonté d’un monde plus proche des valeurs de la terre et de la nature.
Il fallait descendre du tram arrêt Schweitzer et suivre les affiches. A quelques mètres à peine, en pleine nature, une équipe d’environ 50 personnes avait déjà organisé le terrain en plusieurs parties: une partie pour la cuisine, une partie pour les débats, dans un autre coin on pouvait trouver la « Bibliothèque Debout » – projet qui a vu le jour il y a deux semaines – plus loin une « aire de jeux » improvisée pour les enfants et bien entendu, le « Jardin Debout ».
Ils ont été surpris de voir apparaître, un jour avant l’organisation de la Nuit Debout, de gros blocs de pierres d’environ 2m/2m qui avaientt comme but, apparemment, de bloquer l’accès aux véhicules à la zone verte. D’après eux, c’était un geste de la ville pour empêcher la tenue de cet événement.
Vers 20h, environ 300 personnes étaient présentes sur les lieux. Une grosse partie de ces personnes s’était réunies dans le coin débats ou des représentants de la Confédération Paysanne expliquait leur rôle, l’historique et leur actions. Petit à petit plusieurs personnes et associations se sont relayées au micro – car oui, ils avaient même réussi à avoir l’électricité – pour exprimer des points de vue sur des sujets divers (ogm, bio-diversité, logements, urbanisme, agriculture, etc .. )