Besançon : intermittents et précaires occupent l’inspection du Travail
Le CIP (Collectif des Intermittents et Précaires) ainsi que l’intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires) et l’association AC (Agir contre le chômage) ont appelé à cette première édition locale du « vendredi de la colère. » Alors que le Centre National Dramatique est occupé depuis plus d’un mois à l’instar de dizaines d’autres théâtres et sites en France, les militants de Besançon ont décidé de marquer le coup par une mobilisation et des actions conséquentes.
Dés 10h00 le cortège s’est ainsi élancé de Révolution, galvanisé par une troupe musicale qui a pris la tête de la marche. Trois revendications-phares étaient largement perceptibles : le retrait de la réforme portant sur l’assurance chômage, la prolongation de l’année blanche pour les acteurs du secteur, ainsi qu’un véritable plan de soutien et de relance de la culture. Quelques 500 participants ont ainsi arpenté les rues du vieux-centre, avant de bifurquer place Jean Cornet.
L’Inspection du Travail occupée.
Une flash-mob’ est enclenchée par une vingtaine de participants, trônant sur des coffres de transport, vêtus de masques blancs, brandissant un fumigène ou le poing levé, sur fond d’une banderole exigeant « l’abrogation » du projet et d’un symbole du CIP remplaçant le drapeau tricolore. Le bâtiment annexe de l’Inspection du Travail (DIRECCTE) est ensuite « envahit » et « occupé » pendant une heure, entraînant la paralysie des services encore actifs.
Les fonctionnaires une fois rassurés, ne pouvaient que prendre leur mal en patience. Les hôtes décident d’envoyer un communiqué au Ministère de la Culture, avant de couper quelques temps la connexion Internet et de réquisitionner le matériel informatique. Mais à 11h00 le calme est retrouvé à l’intérieur, alors qu’un concert improvisé se déroule dans la cours jusqu’à midi. Clap de fin, clôturant sur une promesse : « on ne lâchera pas, rendez-vous la semaine prochaine ! »