Besançon : les acteurs de l’hôtellerie-restauration maintiennent la pression
25 novembre 2020
Toufik-de-Planoise (97 articles)
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Besançon : les acteurs de l’hôtellerie-restauration maintiennent la pression

C’est toute une corporation qui a exprimé son extrême désarroi ce mardi à Besançon, touchée de plein fouet par les restrictions et fermetures liées à la crise sanitaire. Responsables de TPE-PME, commerçants, artisans, auto-entrepreneurs, tenanciers divers, et certains de leurs salariés, représentaient les secteurs de l’hôtellerie, de la restauration, et du divertissement, pour l’ensemble du département, de Montbéliard à Pontarlier, en passant par Morteau.

Aperçu du cortège, pont Canot vers 15h30.


« Porter le deuil de nos entreprises et de nos vies. »
Sous l’égide de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie du Doubs (UMIH 25), organisation patronale, à laquelle s’est jointe l’association des Bars Boîtes et Restos de Besac Unis (BBRBU), ou encore celle des cafés, restaurateurs, et commerçants solidaires de Montbéliard, mais aussi des soutiens de la société civile ainsi que des gilets jaunes, ils étaient quelques 500 participants d’après nos estimations (450 autorités, 550 organisateurs).

À l’exception du président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Doubs (CCI) Dominique Roy, les officiels ont pour leur part brillé par leur absence. C’est d’ailleurs de cette institution emblématique qu’est parti le cortège, où plutôt une marche funèbre. Objectif : la Préfecture. Les manifestants, vêtus de noir, s’étaient confectionnés cercueils, artefacts mortuaires, et pancartes évocatrices. « Une façon de porter le deuil de nos entreprises et de nos vies » explique l’un d’eux.


Joël Mathurin affirme son engagement.
Pour Christian, qui tient le « Pergaud » à Pontarlier, la situation est difficile. « Les charges et crédits demeurent, mais les rentrées proches de zéro. Je n’ai pas bénéficié d’aides lors du premier confinement, les critères et démarches étant stricts. On a repris en mai avec mes quatorze salariés, déterminés et soucieux des protocoles. Et, brusquement, vint la deuxième vague et ses effets. Là, ça nous achève. On fait vingt couverts avec la vente à emporter, impossible de tenir. »

Philippe Feuvrier, président de l’UMIH 25, a été reçu près d’une heure par le Préfet du Doubs Joël Mathurin. Ressortis ensembles, le haut-fonctionnaire s’est exprimé. « Je voulais vous assurer de la mobilisation des services de l’État, de la CCI, de la chambre des métiers et de l’artisanat, des élus, pour vous accompagner. Charges, impôts, loyers, taxes, fonds de solidarité, il y’a des solutions sur la table, et notre boulot c’est de faire en sorte que vous y accédiez. »


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